Pourtant, je sais que ce n’est pas bien. Chacun sa place, chacun son lit.
Mais quand je me suis couchée hier soir, tôt comme d’habitude pour cause de « grosse fatigue aïgue chronique », je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en voyant Petit-Tam et Grand-Tam sous la couette de notre lit, mi-endormis mi-éveillés, en mode « On veut un câlin Maman ». Je n’ai pas pu freiner cette vague de tendresse qui m’a envahie. Et je n’ai pas pu me résoudre à leur demander de partir ou à les recoucher moi-même.
Je me suis glissée sous la couette. Ils se sont serrés contre moi. Je me suis blottie dans leur chaleur toute douce et les ai regardés s’endormir instantanément. J’ai caressé leurs cheveux. J’ai ri de leurs ronflements. J’ai embrassé leurs joues. J’ai pris leurs petits pieds dans ma main. Je les ai serrés un peu plus fort dans mes bras. Je me suis endormie avec eux. Que c’était bon !
Surtout, je savais que Papa-Tam allait me rejoindre, et que chacun retrouverai finalement sa place. J’ai entre-ouvert les yeux quand il est entré dans notre chambre et l’ai vu sourire. Un à un, il a pris chacun des garçons tendrement et l’a recouché dans son lit. Puis il m’a rejoint sans un bruit. Chacun à sa place. J’ai encore souri, me suis blottie contre lui et me suis rendormie. Que c’était bon !